25 novembre


JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L’ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES

Que ce soit la campagne Ruban Blanc, Mirabal, Collectives et Ardentes…  de nombreuses associations portent cette année la même revendication pour lutter contre les violences faites aux femmes : « ON NE PEUT PLUS BRICOLER ! »

Un constat terrible : pendant ce confinement et la crise sanitaire, les violences intrafamiliales et envers les femmes ont clairement augmenté. Les centres d’appels ont reçu 3 fois plus d’appels, les personnes du terrain ont été submergées.

21 femmes ont été tuées en Belgique depuis début 2020, dont 3 ce mois-ci, parce qu’elles étaient ou ont été la femme (et la mère) de quelqu’un.

Nous « Collectives & Ardentes », nous avons crié et rappelé ce 22 novembre qu’aujourd’hui en Belgique, il y a encore des hommes qui décident de mettre fin à la vie d’une femme parce qu’il pense qu’elle lui appartient et qu’en dehors de lui, elle n’a plus le droit d’exister.
2020 restera une année noire pour les femmes et les enfants, qui se retrouvent confinés avec la personne qui représente le moins « la sécurité » pour eux.

Plus entendues mortes que vivantes !  Parce que derrière ces 21 féminicides médiatisés, c’est des milliers de familles qui vivent chaque jour l’horreur.
Et ces violences faites aux femmes sont trop souvent banalisées dans notre société. Elles sont psychologiques, physiques, sexuelles, physiques… 

Chaque année, ces violences brisent des milliers de vies en Belgique ! Celles des femmes, des enfants…
STOP, PAS UNE DE PLUS !

Bien sûr, face à l’urgence, de nombreuses collaborations se sont créées au niveau local entre les acteurs associatifs et communaux. Ces nouveaux réseaux de solidarité ont été en mesure de s’organiser rapidement afin d’apporter des solutions concrètes aux femmes victimes de violences. Mais cela ne doit pas être temporaire.

Nous « Collectives & Ardentes », nous exigeons de nouvelles mesures pour garantir la sécurité des femmes, et des sanctions pénales plus sévères contre les auteurs de féminicides.

Il est grand temps que la Belgique tienne les engagements qu’elle a pris en ratifiant la Convention d’Istanbul en 2016. Nous demandons aux différents gouvernements des entités fédérées ainsi qu’au gouvernement fédéral la mise en place de mesures globales, adaptées, et pérennes afin de lutter contre ce fléau social.
Nous attendons que les promesses soient tenues… rapidement !

Nous « Collectives & Ardentes », nous refusons que la crise sanitaire serve de prétexte pour restreindre notre mobilisation, encore plus en cette période où les violences faites aux femmes ne font qu’augmenter. 

Si vous ne voulez plus entendre parler des féministes, ça tombe bien, nous aussi on a envie de passer à autre chose. Mais nous resterons féministes, collectives et ardentes, tant qu’il le faudra !Nous sommes « Collectives et ardentes », un collectif d’une vingtaine d’associations, groupes militants, citoyens et citoyennes  sensibles à l’égalité hommes-femmes. Un collectif, car ensemble, nous sommes plus fortes, parce que ce combat dépasse les clivages idéologiques et politiques. Et nous serons là à veiller, dans la rue, dans nos actions, dans nos interpellations, tant que notre système n’aura pas évolué pour mettre fin à cette injustice qui touchent les femmes, la moitié de notre société.

Ce 22 novembre nous avons organisé une action symbolique pour nous recueillir car personne ne peut rester indifférent devant les féminicides.

Nous avons rendu hommage et mémoire aux 21 femmes mortes cette année :

1-      À 50 ans France est assassinée, novembre à Arlon ;

2-      À 63 ans une agricultrice est assassinée, le 17 novembre à Plombières ;

3-      À 40 ans Sofie est tuée, le 16 novembre à Testelt ;

4-      À 50 ans « N.W » est assassinée, le 10 novembre à Lebbeke ;

5-      À 36 ans Louiza est assassinée sur la voie publique, le 24 octobre à Molenbeek ;

6-      À 37 ans Sophie VDS  brulée vive, 1 octobre à Nijlen ;

7-      À 40 ans Françoise et sa fille 12 les deux assassinées, le 29 août à Spa ;

8-      À 35 ans Varduhi est poignardée, le 6 aoûtà Alost ;

9-      À 53 ans Ilse est tuée, le 3 août à Alost ;

10-  À 77 ans Marie-Paule est tuée, le 22 juin à Fontaine-Valmont ;

11-  À 27 ans Jessika est assassinée, le 22 juin à Berloz ;

12-  À 59 ans Myriam est assassinée, le 12 juin à Andenne ;

13- Une jeune maman est assassinée, le 11 mai à Uccle ;

14-  À 60 ans Cynthia est assassinée, le 24 avril à Rocourt ;

15-  À 47 ans Katja est assassinée, le mois d’avril à Tessenderlo ;

16-  À  49 ans Anja est assassinée, le 12 avril à Halen ;

17-  À 25 ans Naomi est assassinée, le 3 avril, à Zonhoven ;

18-  À 83 ans Christianne est assassinée, le 11 mars à Vlekkem ;

19-  À 22 ans Mégane est assassinée, le 9 mars à Bressoux ;

20-  À 21 ans Shamza est assassinée, le 22 février à Heuden-Zolder ;

21-  À 39 ans une femme est tuée, le 28 janvier à Beersel ;