Même si en janvier 2018 la « taxe tampon » a été supprimée, entraînant une diminution des prix d’environ 15 %, les protections hygiéniques coûtent encore cher.
Et certaines femmes, notamment celles en situation de précarité comme les sdf, les jeunes étudiantes, les mères seules… ne peuvent toujours pas s’acheter des protections lors de leurs règles.
La campagne “Sang Souci” collecte en masse des tampons et des serviettes. L’action est organisée par les Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS) de Liège.
“Cela peut être très compliqué de se procurer des protections hygiéniques. D’abord, cela coûte très cher. Et quand on n’a pas du tout d’argent, s’acheter des protection n’est pas une priorité, explique Véronique Fagan, membre des FPS. Soit elles n’en utilisent pas. Soit elles utilisent tout et n’importe quoi. Cela peut être du papier journal, des loques sales, etc. Ce qui peut poser des problèmes de santé car il n’y a pas d’hygiène”.
Les serviettes et tampons récoltés sont ensuite distribués à plusieurs associations. Les femmes migrantes font également face à ce problème d’accès à des protections hygiéniques. Sans travail et donc sans revenus, elles ne peuvent pas s’acheter une boite de tampons. Nenette Fussa est une de ces femmes. Après avoir accouché de son fils, les soucis pour mettre la main sur des protections hygiéniques ont commencé. “A l’hôpital, on nous donnait des serviettes hygiéniques. Mais en sortant, c’était difficile pour moi d’en trouver. J’utilisais les langes de mon fils comme protection parce que je n’avais pas accès à des serviettes”.
Le 8 mars, dans la cadre de la Cycloparade, venez déposer des serviettes et des tampons sur l’espace Tivoli.