Nos revendications 2025

FGTB

Voici les revendications du Bureau des Femmes de la FGTB concernant les violences faites aux corps des femmes, articulées autour des thématiques spécifiques que nous avons identifiées ensemble :

1. Stérilisation et consentement des personnes en situation de handicap

  • Consentement éclairé obligatoire : La FGTB exige que toute intervention de stérilisation sur des personnes en situation de handicap soit précédée d’un consentement libre et éclairé, respectant pleinement leur autonomie et leur dignité.
  • Formation des professionnels de santé : Il est essentiel de former les professionnels de santé à la communication adaptée, afin de garantir que les personnes en situation de handicap comprennent parfaitement les implications de la stérilisation.

2. Violences gynécologiques

  • Mise en place de protocoles respectueux : La FGTB réclame l’élaboration de protocoles médicaux qui respectent l’intégrité physique et psychologique des patientes, bannissant toute pratique intrusive ou non consensuelle.
  • Sensibilisation et formation : Les professionnels de la santé doivent être formés pour reconnaître et éviter les comportements pouvant être perçus comme violents ou traumatisants lors des consultations gynécologiques.

3. Recul du droit à l’avortement

  • Dépénalisation complète de l’IVG : La FGTB milite pour une dépénalisation totale de l’interruption volontaire de grossesse, garantissant aux femmes le droit de disposer librement de leur corps.
  • Extension des délais légaux : Il est demandé que le délai légal pour pratiquer une IVG soit étendu à 20 semaines, afin de laisser aux femmes le temps nécessaire pour prendre une décision éclairée.
  • Suppression du délai de réflexion obligatoire : La FGTB considère le délai de réflexion de 6 jours comme inutile et infantilisant, et en demande donc l’abolition.

4. Stéréotypes de genre dans la médecine augmentant la mortalité féminine

  • Recherche et formation spécifiques : La FGTB appelle à une intensification de la recherche médicale axée sur les spécificités féminines, notamment en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires, souvent sous-diagnostiquées chez les femmes.
  • Sensibilisation des professionnels de santé : Il est crucial de former les médecins pour qu’ils reconnaissent et combattent les stéréotypes de genre susceptibles d’influencer leurs diagnostics et traitements.

5. Manque de connaissance sur la ménopause, l’endométriose, etc.

  • Programmes éducatifs dédiés : La FGTB demande l’intégration de modules spécifiques dans les cursus de formation médicale portant sur la ménopause, l’endométriose et d’autres affections touchant spécifiquement les femmes.
  • Campagnes de sensibilisation : Des campagnes publiques doivent être menées pour informer et sensibiliser le grand public sur ces questions, afin de briser les tabous et encourager les femmes à consulter.

6. Discriminations : grossophobie, validisme, âgisme…

  • Lutte contre toutes les formes de discrimination : La FGTB s’engage à combattre la grossophobie, le validisme, l’âgisme et toutes les autres formes de discrimination, en promouvant des politiques inclusives et respectueuses de la diversité.
  • Mécanismes de signalement et de soutien : Mise en place de structures permettant aux victimes de discriminations de signaler les abus et de recevoir un soutien approprié.

7. Intégrité physique : du harcèlement au féminicide en passant par le viol et l’exploitation sexuelle

  • Renforcement du cadre législatif : La FGTB exige un durcissement des lois contre le harcèlement, le viol, l’exploitation sexuelle et le féminicide, avec des sanctions exemplaires pour les auteurs.
  • Moyens accrus pour la prévention et la protection : Il est indispensable d’allouer des ressources humaines et financières suffisantes pour prévenir les violences faites aux femmes et protéger les victimes.
  • Formation des forces de l’ordre et du système judiciaire : Sensibiliser et former les policiers, magistrats et autres acteurs du système judiciaire à la spécificité des violences faites aux femmes, afin d’assurer une prise en charge adéquate des plaintes et un accompagnement respectueux des victimes.

Ces revendications s’inscrivent dans la continuité des actions menées par la FGTB pour promouvoir l’égalité des genres et lutter contre toutes les formes de violences et de discriminations à l’égard des femmes.

8. Troubles Musculo-Squelettiques (TMS)

  • Reconnaissance spécifique des TMS chez les femmes : La FGTB demande une reconnaissance officielle des TMS liés aux conditions de travail spécifiques aux métiers majoritairement féminins (soins, nettoyage, vente, etc.), souvent sous-évalués.
  • Prévention et adaptation des postes de travail : Imposer aux employeurs de mettre en place des mesures de prévention efficaces, notamment par l’adaptation des postes de travail et des outils aux morphologies féminines.
  • Amélioration des procédures de reconnaissance : Accélération et simplification des démarches pour faire reconnaître les TMS comme maladies professionnelles, avec une prise en charge adéquate des soins et de la rééducation.

9. Maladies Professionnelles

  • Élargissement de la liste des maladies professionnelles : La FGTB milite pour l’ajout de maladies spécifiquement liées aux métiers féminins, notamment en ce qui concerne les pathologies psychosociales dues aux conditions de travail précaires et aux tâches émotionnellement lourdes (ex. : soins aux personnes).
  • Évaluation genrée des risques : Imposer une évaluation des risques en tenant compte des spécificités féminines, notamment en matière d’exposition chimique et de stress professionnel.
  • Formation et sensibilisation : Organiser des formations pour les employeurs et les travailleurs afin de mieux identifier et prévenir les maladies professionnelles.

10. Cancers Professionnels

  • Reconnaissance des cancers liés à l’exposition aux produits chimiques : La FGTB exige une reconnaissance des cancers liés à l’exposition à des substances chimiques dans des secteurs où les femmes sont majoritairement employées (coiffure (ici normalement il y a au moins un cancer professionnel reconnu à ma connaissance puisque les ouvriers deviennent parfois des patrons), nettoyage, industrie textile).
  • Renforcement des normes de sécurité : Imposer des normes plus strictes pour la manipulation des substances cancérigènes dans ces secteurs, avec une obligation de protection adéquate pour les travailleuses.
  • Suivi médical et dépistage précoce : Mise en place de programmes de dépistage spécifiques pour les travailleuses exposées à des risques chimiques avérés.

Synthèse et perspective globale

Ces revendications visent à combler le manque de reconnaissance et de protection des femmes face aux risques professionnels souvent sous-évalués en raison de stéréotypes de genre ou de l’invisibilisation des métiers féminins. La FGTB insiste sur la nécessité d’une approche genrée en matière de santé au travail pour garantir l’égalité et la justice sociale.

ESENCA 

Les femmes en situation de handicap sont quatre fois plus exposées aux violences sexuelles. Ces violences impliquent également le fait de devoir se déshabiller, d’être nu ou nue devant des personnes, de subir des avortements forcés, d’être stérilisée sans consentement et de ne pas avoir accès à des informations pertinentes ou une éducation sur la sexualité assortie de conseils adaptés. Les défauts de formation du personnel soignant et le manque de protocoles adaptés pour protéger les droits des résidentes peuvent entraîner des situations où les abus physiques, psychologiques et sexuels passent sous silence.

https://www.esenca.be/etude-2020-femmes-en-situation-de-handicap

https://www.esenca.be/analyse-2023-femmes-violences

GARANCE

Plus de moyens pour développer la prévention primaire en Wallonie, c’est à dire tout ce qui touche agir avant que les violences n’arrivent

Faire de la prévention primaire une priorité politique qui est financée de manière structurelle et suffisante avec les moyens pour couvrir tous les groupes d’âge et inclure les personnes qui vivent au croisement de différents systèmes d’oppression. Actuellement, des régions entières de la FWB sont mal desservies, et l’accès à la prévention primaire est particulièrement difficile dans les zones rurales. Nous avons besoin de moyens pour développer la mobilisation citoyenne à échelle locale et l’approche d’intervention par les témoins avec des garçons et des hommes. 

SORALIA

Pour une santé plus féministe et inclusive : Lutter contre les inégalités de genre et de sexe, c’est lutter pour un meilleur système de soins, qui demeure aujourd’hui empreint de biais sexistes. Pour développer des soins de santé plus féministes et inclusifs, nous proposons trois grandes actions : le renforcement de la loi de 2002 sur les droits des patient·e·s, la formation des corps médicaux aux stéréotypes de genre, aux spécificités de sexe en santé (maladies et/ou symptômes spécifiques) ainsi qu’aux besoins des personnes LGBTQIA+ et la création d’un institut de recherche belge « sexes, genres et santé ».

Pour l’amélioration des conditions d’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) : La loi actuelle de 2018 encadrant l’IVG maintient des sanctions pénales à l’égard des femmes et des médecins en cas de non-respect des conditions imposées par la loi. Or, reconnaitre l’avortement comme un réel droit passe avant tout par son inscription dans un cadre législatif relatif aux soins de santé. Par ailleurs, nous revendiquons l’allongement du délai légal à 18 semaines de grossesse ainsi que la suppression de l’obligation d’un délai de réflexion de 6 jours entre l’entretien préalable et l’IVG elle-même.

Pour une lutte renforcée et coordonnée contre les violences faites aux femmes : En matière de violences faites aux femmes, nous revendiquons le respect et l’application effective de la Convention d’Istanbul, ratifiée par la Belgique en 2016. Celle-ci s’appuie sur 4 axes : la prévention de ces violences (campagnes d’information, récolte de données, etc.), la protection des victimes (service d’accompagnements, formation des actrices·teurs de première ligne, logements pérennes, etc.), l’impunité des auteurs (suivi effectif des plaintes, formation du corps judiciaire, etc.) et la collaboration entre les différents niveaux de pouvoir (mise en place de budgets pérennes, évaluation globale des différents Plans de lutte contre les violences, etc.)

Pour la pérennisation et le renforcement des animations EVRAS (Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle) : Si nous applaudissons la mise en place de l’accord de coopération EVRAS en milieu scolaire instauré en 2023, nous insistons sur la nécessité de pérenniser et de renforcer les animations mises en place en milieu scolaire (et hors scolaire). Cela requiert d’en garantir le financement pour en assurer le bon déploiement mais également d’élargir leur généralisation à hauteur de deux heures d’animation minimum pour chaque année scolaire, de la maternelle à la fin de l’enseignement secondaire, ainsi que dans les lieux de collectivité (aide à la jeunesse, hébergements, etc.)

VIE FEMININE

Améliorer la loi sur l’avortement :

 Vie Féminine soutient en ce sens les recommandations du comité d’expert∙e∙s chargé d’étudier et d’évaluer la pratique et la législation de l’interruption volontaire de grossesse ; à savoir au minimum la suppression du délai de réflexion obligatoire, une réelle décriminalisation par la suppression des sanctions pénales pour les femmes obtenant ou pratiquant une interruption volontaire de grossesse en violation de la loi (et le remplacement des sanctions pénales par des sanctions spécifiques au sein de la loi sur l’IVG pour les praticiens exerçant hors du cadre légal) et la prolongation de la limite gestationnelle maximale de l’avortement jusqu’à 18 semaines post-conception (contre 12 actuellement) . Vie Féminine rappelle aussi l’importance de garantir l’accès à ce droit sur tout le territoire, y compris dans les zones rurales, et la formation de praticiens en suffisance, de façon à assurer la relève de toute une génération de gynécologues militant∙e∙s prenant leur pension. 

ZELLE

Priorité : STOP au gouvernement de l’Arizona : On vaut mieux que ça ! 

1) Stop aux violences faites aux femmes :

  • Réduire les obstacles pour accéder à de l’aide en renforçant les lignes d’assistance téléphonique 1712 et 0800/30.030, en élargissant leur accessibilité, et en investissant davantage dans des ressources humaines et matérielles en suffisance pour l’accueil et l’assistance des victimes.
  • Investir dans des centres d’accueil pour les victimes de violences. Renforcer les lignes d’assistance téléphonique et les initiatives en matière d’hébergement. Chaque commune devrait disposer de centres d’accueil accessibles.
  • Garantir que les femmes qui portent plainte sont prises au sérieux et reçoivent l’aide qu’elles méritent. Nous demandons donc la création d’une unité de police spécialisée dans chaque province, sur le modèle de la cellule EVA (Emergency Victim Assistance) à Bruxelles.
  • Seul un oui est un oui. Ajoutons le concept de « consentement explicite » au droit pénal sexuel.
  • Lutter contre l’impunité et la multiplication des classements sans suite en mettant en place des magistrats spécialisés et des chambres spéciales dans les tribunaux.
  • Privilégier une bonne analyse des risques posés par les délinquants afin de prévenir la récidive.
  • Créer un Point violet (un endroit où les gens peuvent signaler des comportements sexuellement abusifs) dans chaque université et haute école, dans chaque quartier festif et lors de chaque grand événement public.
  • Nous voulons une stratégie concrète de lutte contre le sexisme, les comportements abusifs et la violence envers les femmes sur le lieu de travail.

2) Mon corps, mon choix :

  • Le droit de l’avortement en dehors du code pénal : Faisons en sorte que l’avortement ne soit plus punissable par la loi.
  • Allongement le délai légal à au moin 18 semaines et supprission la période d’attente pour l’avortement.
  • Augmenter le nombre de centres d’avortement..
  • L’avortement doire faire obligatoirement partie de la formation de base des médecins.
  • Rendre la pilule gratuite (y compris pour les femmes de plus de 25 ans), et rendre la contraception de longue durée, comme le stérilet, plus accessible. Mettre à disposition des préservatifs gratuits dans les toilettes publiques.

3) Soyons encore plus attentifs à la santé des femmes

  • Encourager la recherche sur les problèmes de santé courants qui touchent les femmes (différemment), comme l’endométriose ou les maladies cardiaques.
  • Veiller à ce que la formation médicale accorde davantage d’attention à la santé des femmes.
  • Briser le tabou autour des douleurs menstruelles. Nous prenons les plaintes au sérieux et en recherchons les causes ainsi que des solutions. –> Fournissons gratuitement des protections menstruelles dans toutes les écoles, les bâtiments publics, les maisons de quartier, les maisons de jeunes et les crèches et nous ramenons la TVA sur les protections menstruelles à 0 %.

4) Solidarité avec les femmes du monde entier

Au niveau mondial, nous assistons à une montée de l’extrême droite qui s’attaque aux droits des femmes et promeut une image très traditionnelle de la femme. Pensez à « grab-them-by-the-pussy »-Trump qui est redevenu président des États-Unis et dont les politiques ont démantelé les droits à l’avortement. La croissance de la droite entraîne également une augmentation des discours de haine et de la violence à l’égard des femmes. De plus, dans les nombreuses guerres et conflits dans le monde, comme au Congo, au Soudan et en Palestine, les femmes et les enfants sont les premières victimes. Dans ces situations, la violence sexuelle est souvent utilisée comme une arme. Nous sommes solidaires avec toutes les femmes, où qu’elles vivent dans le monde.