Affichage : visibiliser les femmes dans l’espace public !

Cette année, pour la Cycloparade, nous mettons en place une campagne d’affichage pour mettre à l’honneur les féminismes d’ici et d’ailleurs.

Nous exposerons autour du 8 mars dans le centre de Liège des images de féministes connues, de groupes de femmes qui luttent pour leurs droits ici et ailleurs, sans oublier les héroïnes invisibles.

Vous souhaitez participer à cette visibilisation de femmes dans l’espace public ? Vous pouvez nous aider en affichant ces portraits de femmes à votre fenêtre ou autre… Les fichiers PDF sont disponibles dans le coin presse.

Figures féministes connues :

Une toute petite sélection parmi les centaines de milliers, les millions de femmes qui ont œuvré ou œuvrent chaque jour pour défendre les droits des femmes. Voir ci-dessous pour la liste complète.

Pour rendre visibles toutes les femmes inspirantes !

Des groupes de femmes luttent aussi partout dans le monde


Clara Zetkin (Allemagne) : Une militante féministe allemande qui a vécu entre (1857-1933). Elle a travaillé comme enseignante, journaliste, et députée entre 1920 et 1933. C’est une figure historique du féminisme socialiste.

Rosa Parks (USA) : (1913-2005) Elle est une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux USA. Elle est devenue célèbre le 1er décembre 1955, à (Alabama) en refusant de céder sa place à un passager blanc. Elle est surnommée « mère du mouvement des droits civiques » par le Congrès américain.

Emmeline Pankhurst (Suffragette UK) : (1858-1928) C’est une femme politique britannique, une militante féministe. Son rôle est reconnu comme un élément crucial pour l’obtention du droit de vote pour les femmes en Grande-Bretagne.

Olympe de Gouges ou Marie Gouze : (1748 – morte guillotinée en 1793), elle est considérée comme une des pionnières du féminisme français. Elle a rédigé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des noirs.

Rosa Luxemburg (Pologne) : en polonais Róża Luksemburg (1871 –1919), est une militante socialiste et communiste. Exilée en Suisse pour les études, elle s’installe en Allemagne elle continue son militantisme socialiste. Deux semaines après la fondation du parti communiste d’Allemagne, elle meurt assassinée.

Angela Davis (USA) : Née en 1944 en Alabama, est une militante des droits de l’homme, professeur de philosophie, et directrice du département d’études féministes de l’université de Californie. Elle fut à deux reprises, candidate à la vice-présidence des USA pour le Parti communiste américain.

Virginia Woolf (UK) : Femme de lettres anglaise. Elle est l’une des principales écrivaines modernistes du xxe siècle.

Mukhtaran Mai (Pakistan) : Une femme devenue l’emblème de la lutte pour les droits des femmes au Pakistan après avoir demandé justice suite à un viol collectif. Au Pakistan, le viol est une punition légale.

Malala Yousafzai (Pakistan) : Militante pakistanaise des droits des femmes. (« Journal d’une écolière pakistanaise »)

Simone de Beauvoir (France) : écrivaine féministe française (« Le Deuxième sexe »)

Vandana Shiva : Écologiste, écrivaine et féministe, Vandana Shiva dirige la Fondation de la recherche pour la science, les technologies et les ressources naturelles.

Angèle (Belgique) : Via les paroles de certaines de ses chansons, Angèle impose la réflexion sur les inégalités de sexe : « C’est oui, ou bien c’est non ? », « Balance ton quoi »…

Simone Veil (France) : Femme d’état française, rescapée de la Shoah. En 1974, elle est nommée ministre de la Santé et sera chargée de faire adopter la loi dépénalisant L’IVG (loi Veil). Elle est une icône de la lutte contre la discrimination des Femmes en France.

Hubertine Auclert (Suffragette France) : Née en 1848, elle était journaliste, écrivaine et militante féministe s’étant battue en faveur de l’éligibilité des femmes et de leur droit de vote.

Meaza Ashenafi (Ethiopie) : Avocate éthiopienne spécialiste du droit des femmes, fondatrice de l’association éthiopienne des femmes juristes. Elle a défendu des milliers de femmes dans les domaines des violences domestiques et des violences sexuelles. En 2009, elle s’est exprimée sur les stéréotypes auxquels les femmes sont confrontées en Éthiopie.

Alaa Salah (Soudan) : La fille au drapé blanc et aux boucles d’oreille en forme de pleine lune dorée, elle se dit héritière des Kandaka, ces souveraines nubiennes. Elle est étudiante soudanaise et manifestante anti-gouvernementale. Elle est le symbole de l’engagement de la jeunesse contre les régimes sclérosés et des luttes féministes à travers le monde.

Wini Omer (Soudan) : est une journaliste et célèbre militante pour la cause des femmes au Soudan. Elle a été arrêtée et est poursuivie pour prostitution alors qu’elle était simplement en réunion mixte dans une habitation.

Nasrine Sotoudeh (Iran) : avocate iranienne spécialiste des droits humains. Elle a été en prison une première fois en 2010 et condamnée à 11 ans de prison. Elle est graciée en 2013 mais est de nouveau arrêtée en 2018 pour incitation à la débauche. Elle avait défendu plusieurs jeunes femmes ayant enlevé leur voile en public.

Pinar Selek (Turquie) : sociologue, militante antimilitariste féministe et écrivaine turque. Elle s’est exilée en France après des accusations de soutien au PKK, une arrestation. Il s’agissait d’une explosion de gaz accidentelle mais les agents de l’Etat ont falsifié des preuves et créé de faux témoins. Malgré des éléments de preuve irrecevables et un procès rocambolesque, elle sera condamnée pour terrorisme.

Zehra Dogan (Turquie) : Zehra Doğan est une artiste, journaliste et auteure kurde originaire de Diyarbakir. Elle est la rédactrice de Jinha, une agence d’information féministe kurde, dont la rédaction est entièrement composée de femmes. En 2017, elle est emprisonnée pour avoir réalisé et diffusé un dessin numérique représentant la destruction de la ville de Nusaybin en 2016.

Asli Erdogan (Turquie) : romancière, journaliste, militante pour les droits humains engagée dans la défense des droits des femmes, la cause kurde et la reconnaissance du génocide arménien. Elle fut emprisonnée en 2016 (pour son soutien à la minorité kurde) et relâchée par la suite. En janvier 2018, elle reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes. Elle est exilée en Europe.

Leyla Zana (Turquie) : Leyla Zana est une personnalité politique kurde de Turquie. Elle a été emprisonnée pendant dix ans pour avoir parlé (tenu un discours de paix dans sa langue natale), le kurde, à la Grande Assemblée nationale de Turquie. Elle est députée au sein du HDP (parti démocratique des peuples) et se bat pour les droits des femmes, des minorité ethniques, religieuses, sexuelles,…

Emma Watson : actrice britannique et ambassadrice de l’ONU. Elle lutte pour l’égalité des sexes et souligne que c’est une priorité.

Groupes luttant pour les droits des femmes :


Femmes chiliennes (Las Tesis) : Un violeur sur ton chemin est une performance créée par un collectif féministe de Valparaíso dénommé Lastesis, dans le but de manifester contre les violations des droits des femmes dans le cadre des manifestations de 2019 au Chili.
Femmes kurdes (combattantes) : Les Unités de protection des femmes est une organisation militaire kurde composée exclusivement de femmes. Elles se battent pour l’émancipation des femmes, contre le patriarcat, l’égalité des sexes, une vie libre.


Mujeres libres (Espagne 1936) : Mujeres Libres est une organisation féministe libertaire espagnole. Créée en avril 1936, elles étaient actives durant la révolution sociale espagnole et la guerre d’Espagne. Elles luttaient contre le régime de Franco.


Collectif Ni una menos (Argentine) : mouvement féministe argentin à l’initiative de la grève internationale des femmes le 8 mars. Elles luttent pour les droits des femmes, l’ivg,…


Les suffragettes : organisation créée en 1903 composée de militantes britanniques pour le droit de votes des femmes. Ses modes d’action, fondés sur la provocation, rompirent avec la bienséance qui dominait jusqu’alors le mouvement suffragiste britannique.


Femmes zapatistes (Chiapas – Mexique) : collectif de femmes mexicaines proposant un tout autre système. Elles défendent les droits des indigènes, luttent pour les droits des femmes,…


Unione Donne Italiane : L’Union des femmes en Italie est une association féministe italienne créée en 1944 à la fin de la Seconde Guerre mondiale à Rome. En 1943 sont créés des groupes de résistantes les Gruppi di Diffesa della Donna e per l’assistenza ai combattenti della Libertà, dont le nom est abrégé en GDD. Ces groupes sont une émanation du Parti communiste italien mais à partir de 1944, ils acceptent toutes les femmes antifascistes. En 1944, dans les zones libérées les membres des GDD sont intégrées à l’association nouvellement créée l’UDI, (Unione Donne Italiane). L’UDI reprend les missions des GDD, à savoir la conquête des droits des femmes, mais en les adaptant à une situation de paix et de démocratie naissante.


Rivolta Femminile : Le collectif rivolta femminile a été créé par Carla Lonzi (figure centrale du féminisme italien), Elvira Banotti et Carla Accardi à Rome en 1970. Ce collectif a inspiré beaucoup de féministes italiennes. Un aspect important de son activité consistait précisément à défaire les langages, les idées et les gestes considéré comme colonisés par le pouvoir, et donc par le patriarcat. Carla Lonzi, a publié plusieurs écrits, notamment sur l’avortement.


Mouvement de libération des femmes (France): En France, le Mouvement de libération des femmes (MLF) est un mouvement féministe autonome et non-mixte qui revendique la libre disposition du corps des femmes, remet en question la société patriarcale. Il est né dans le sillage du Women’s Lib américain, des événements de mai 1968, des luttes pour le droit à la contraception et à l’avortement amorcées par le Planning familial en France, de toutes les luttes contre les différentes formes d’oppressions et de misogynie, et des revendications à l’égalité de tous les droits, moraux, sexuels, juridiques, économiques, symboliques1. Il remet en cause les formes de militantisme traditionnel : il fonctionne par assemblées générales, petits groupes décentralisés et possède un répertoire d’actions extra-parlementaires comme l’organisation de manifestations, la création et signature de pétitions, la tenue de réunions publiques, etc.


Luttes féministes en Belgique : Avec les mouvements de 1968 le déclic naît dans le chef de jeunes femmes désireuses de s’y impliquer d’avantage. Elles se heurtent à une réalité difficile. Elles doivent alors constater qu’elles sont réduites, au sein des mouvements, à jouer les dactylos ou à servir le café. La deuxième vague du féminisme débute avec la création de divers groupes de femmes. D’abord les Dolle Mina en Flandre, ensuite les Marie Mineur en Wallonie et enfin le Front de Libération des Femmes (FLF) à Bruxelles. « Ils sont composés de jeunes femmes, issues des milieux de gauche. Elles militent notamment pour la contraception, pour la multiplication des crèches, pour un traitement égal des hommes et des femmes sur le marché du travail».


Collectif féministe en Russie : L’histoire du féminisme russe a dépassé le seuil symbolique du centenaire, mais très difficile de définir un mouvement des femmes car c’est un secteur à part des ONG. Il comporte une multitude d’initiatives dédiées à la reconsidération de la position des femmes dans la société. Les groupes féministes peuvent se diviser conventionnellement selon les buts principaux de leur activité.

Collectifs féministes en Iran : L’Organisation des Femmes iraniennes (OFI) était une organisation œuvrant pour les droits de femmes. Elle a été fondée en 1964 avec la princesse Ashraf Pahlavi pour présidente. Cette organisation prend la suite du Haut Conseil des femmes qui avait été fondé en 1949 par Ashraf Pahlavi. L’OFI s’occupait de centres sociaux, dont le nombre était monté en Iran à 97 en 1976. Ces centres avaient diverses activités : aide à l’enfance, formation, planning familial et conseil légaux, entre autres. En 1978, à la veille de la révolution iranienne, l’organisation possédait 349 bureaux, 113 centres et chapeautait 55 autres organisations qui s’occupaient de la santé et du bien-être féminins. Le dernier registre indique que plus d’un million de femmes utilisaient ces services. La plupart des centres ont été fermés après la révolution.

Mansoureh Shoaja’i a créé le centre des femmes de Téhéran et cofondé la campagne d’Un million de signatures qui réclamait l’abolition des lois sexistes en Iran. En 2010, elle a dû fuir l’Iran pour s’exiler en Allemagne.

Actuellement, de plus en plus de femmes se soulèvent face aux règles strictes du régime iranien notamment concernant l’espace public.


Femen : est un mouvement qui regroupe des féministes, il est fondé en Ukraine en 2008. Actuellement, il est représenté dans huit pays. Sa présidente à l’international est Inna Shzvchznko. Le mouvement organise des actions essentiellement seins nus avec des slogans écrits sur le corps, dans le but de défendre les droits des femmes.


Mouvement des femmes algériennes au sein du Hirak (mouvement populaire de contestation du régime depuis le 22 février 2019 : rassemblements tous les vendredis) – leurs revendications propres : une Algérie libre et démocratique + l’égalité et la suppression du Code de la famille (qui autorise notamment la polygamie si un juge donne son accord, ne consacre pas l’égalité entre fils et filles dans l’héritage et retire la garde de l’enfant à une femme divorcée lorsqu’elle se remarie). Leurs méthodes : réappropriation de l’espace public/organisation de « carrés féministes » pendant les marches et rassemblements.


Mouvement des femmes libanaises au sein de la Thawra (révolution au Liban suite aux décisions gouvernementales liées à la lourde crise économique traversée par le pays) – leurs revendications propres : l’adoption d’une loi permettant à la femme libanaise de transmettre sa nationalité à ses enfants et à son mari étranger, le vote d’une loi unifiée sur le statut personnel pour une égalité hommes-femmes en matière d’héritage, de divorce ou de garde des enfants, ou encore le mariage civil + marches contre le harcèlement sexuel le 7 décembre dernier.


Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI au Maroc) : défend la liberté de conscience, de culte, d’opinion, d’orientation sexuelle mais aussi les droits reproductifs et les droits des femmes et plus généralement l’instauration d’un État laïque au Maroc. Le Collectif met en place diverses initiatives en faveur de l’égalité, notamment les noms de rue rebaptisées (fondé par Ibtissame Betty Lachgar et Zineb El Rhazoui) à je suis personnellement très dérangée par la deuxième co-fondatrice du mouvement pour plusieurs raisons (notamment ses positions, ses propos selon lesquels « il faut que la police tire à balles réelles » sur la foule, le fait qu’elle soit éditée par Ring, la même maison que Soral, …) Je ne citerais pas ce mouvement donc…


Mouvement Chipko (Inde, 1973 et après) : groupe de villageoises en opposition à l’exploitation commerciale de leurs forêts qui se sont « enchainées » aux arbres pour empêcher leur abattage.


Frente de Mujeres Defensoras de la Pachamama (Équateur au départ): organisation de défense des droits des femmes et de l’environnement, née dans les communautés équatoriennes en réaction à des projets miniers de multinationales et d’entreprises nationales mettant en péril la qualité des eaux des fleuves dont dépend la survie de ces communautés. Ce mouvement s’est étendu à d’autres pays latino-américains.


Camp de femmes pour la paix de Greenham Common (1981-2000, Angleterre) : Camp pacifiste exclusivement féminin, féministe et antimilitariste, en lutte contre l’installation de missiles nucléaires.


Women’s Pentagon Action (1980) : 2000 femmes se sont réunies autour du Pentagone pour l’encercler et réclamer l’arrêt immédiat des interventions militaires mortelles. Est ensuite né le réseau des Femmes et la Vie sur Terre.


W.I.T.C.H (Women’s International Terrorist Conspiracy from Hell), fondé à New York en 1968, puis plusieurs groupes se sont appropriés le nom et les modes d’action à la fois drôles et politiques) : première action : rassemblement à Wall Street le jour de Halloween. Récemment, en 2017 à Paris, le Witch Bloc a manifesté contre l’utralibéralisme décomplexé et la loi travail.