Jeux de massacre ! De nombreux combats à mener

La cycloparade est un espace ouvert à toutes les revendications pour l’égalité femmes-hommes, les droits des femmes et les violences faites aux femmes. Chaque association, groupe militant, citoyen-citoyenne y visibilise ses luttes, ses revendications… Parce que les combats sont multiples, différents, et complémentaires et qu’ensemble, nous sommes plus fort·e·s, plus visibles !

Ci-dessous, vous trouverez une explication du jeu de massacre proposé ce 8 mars. Chaque association a proposé des inégalités ou des problèmes à abattre accompagnés d’ explications, de propositions de solutions et de pistes de travail. 

Bien qu’elles soient présentées par association, nous sommes bien sûr nombreuses à partager et soutenir les mêmes revendications. 

Jeu de massacre – Cycloparade 2022

FPS

Injustice fiscale, Statut Cohabitant

La pauvreté, qui touche davantage les femmes, est une problématique structurelle.

Ce mal de société n’est toutefois pas une fatalité : la justice fiscale est une solution concrète pour assurer le financement de mesures sociales et féministes fortes (pensions égales à celles des hommes et au-dessus du seuil de pauvreté, salaires égaux, allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté). Le statut cohabitant touche davantage les femmes et les maintient dans un état de dépendance, ce qui est d’autant plus grave lorsqu’il y a de la violence conjugale.

Centre de Planning Familial des FPS (+Synergie Wallonie)

Précarité menstruelle

Nous soutenons la politique de gratuité des protections périodiques car alléger la charge financière et mentale des femmes permet de tendre vers une réelle égalité, selon un principe de solidarité et non de sur-responsabilisation de ces dernières. Cela envoie un message fort : la santé des femmes n’est pas secondaire et toutes ont droit à un accès égalitaire à la santé.

CSC  + FGTB

CSC : Une demande pour modifier la loi sur les salaires (de 96) qui restreint les possibilités de négocier les salaires à la hausse. Or, le coût de la vie explose, il faut donc de meilleurs salaires. La pétition lancée par les 2 syndicats a déjà obtenu 25 000 signatures. La chambre est donc obligée d’entamer un débat sur la norme salariale. Mais Il faut mettre plus la pression.

FGTB : En Belgique, la marge d’augmentation des salaires est déterminée tous les deux ans via la loi du 26 juillet 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité (appelée Loi sur la norme salariale).
Cette marge étant fixée de manière impérative, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être augmentée peu importe le secteur, elle compresse les salaires vers le bas.
Cette loi empêche les syndicats de négocier la part qui revient légitimement aux salaires des travailleuses et des travailleurs. Elle bloque toute augmentation significative, soi-disant pour préserver la compétitivité des entreprises belges… Par contre, elle n’empêche pas les dividendes de s’envoler. Certaines entreprises distribuent des milliards à leurs actionnaires même en pleine pandémie. Ce sont pourtant les salaires qui font vivre la population, l’économie, la sécurité sociale, les services publics, …

La FGTB réclame une réforme de la loi sur la marge salariale qui permette davantage de liberté de négociation.

Car entre autres la norme salariale a ces effets pervers :
• La formation des salaires devient de moins en moins solidaire. Les salaires les plus bas sont les plus touchés, en raison de la faible marge interprofessionnelle.
• D’autres formes de rémunération sont souvent octroyées pour pallier l’interdiction de dépasser la norme (voitures de société, chèques-repas, etc.). Ces formes de salaire indirect ne sont pratiquement pas soumises à l’impôt et ne contribuent pas à financer notre sécurité sociale.
• Les interlocuteurs sociaux se retrouvent systématiquement coincés dans un modèle conflictuel.
Les travailleuses bénéficieraient de cette remise en cause de la ‘norme salariale ‘ car beaucoup sont actives dans des secteurs précarisés ou travaillent à temps partiel.

CNCD-11.11.11

Les inégalités mondiales déforcent les droits des femmes au Nord comme au Sud” 

« Solidarité avec les femmes du monde entier ! Les inégalités mondiales pèsent davantage sur les femmes, et se marquent d’autant plus fort dans les pays les plus pauvres. La solidarité internationale a son rôle à jouer dans la lutte pour les droits des femmes. Bien que l’égalité entre les sexes soit à l’agenda de la coopération internationale, les financements demeurent insuffisants et une grande partie de l’aide internationale ne prend toujours pas en compte la dimension « genre ». C’est pourquoi, la coopération belge au développement prévoit une augmentation substantielle du soutien aux organisations de défense des droits des femmes et aux mouvements sociaux féministes dans les pays partenaires.

Marianne – Mouvement des femmes du PTB

  1. 8 euros de l’heure ► Minimum 14 euros de l’heure
  2. Pensions à 882 euros ►Pension minimum de 1500 euros
  3. Avortement dans le code pénal ► Sortir l’avortement du code pénal. Droit à l’avortement et aux moyens contraceptifs.

 

CVFE

NON ! 

  1. Cyberviolences de genre
  2. Traitement médiatique encore trop souvent inapproprié des violences faites aux femmes
  3. Harcèlement dans les transports

OUI ! 

  1. Revalorisation du salaire horaire + reconnaissance des maladies liées au travail (pour les caissières, les aides à domicile, …)
  2. Sensibilisation des policiers et des magistrats, renforcement de la pression des gouvernements sur les GAFAM.
  3. Sensibilisation des employeurs et des employés des compagnies de taxi + sanctions.

Écolo Liège

Discrimination des mamans solos sur le marché de l’emploi

La maternité est le plus gros désavantage des femmes sur le marché de l’emploi en Belgique. Les employeurs associent trop souvent maternité et absence, manque de fiabilité, etc. Cette réalité frappe d’autant plus brutalement les familles monoparentales. Cela crée des inégalités de revenus, qui suivront les femmes jusqu’à la pension

Vie Féminine

Ce qu’on veut faire tomber : un soin (care) qui est source de profit et d’épuisement des femmes

Ce qu’on veut : une société organisée autour du soin (care) et qui en fait une responsabilité partagée

Ce qu’on veut faire tomber : violence institutionnelle envers les femmes victimes de violences

Ce qu’on veut : du personnel formé sur les violences faites aux femmes dans les services spécialisés

Ce qu’on veut : des politiques féministes et antiracistes

Ce qu’on veut : régularisation des personnes sans papiers

Maison des Femmes

Ce qu’on ne veut plus :

  • Les stéréotypes de genre
  • L’image de la femme-objet
  • Les inégalités salariales et le plafond de verre
  • Le harcèlement de rue
  • Les injonctions aux normes de beauté

Ce qu’on veut :
• Stéréotypes de genre : nous revendiquons une approche intégrée de l’égalité à tous les niveaux de pouvoir et la prise en compte de l’égalité femmes-hommes dans tous les processus de prise de décision (gendermainstreaming).
• Injonctions aux normes de beauté : une plus grande diversité des femmes dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les séries et films. Il est essentiel de sortir des représentations stéréotypées et d’intégrer la diversité des corps existants.
• Inégalités salariales et le plafond de verre : une meilleure prise en compte des années à temps partiel dans le calcul de la pension et la fin des mesures facilitant le recours des patrons à des temps partiels.
• Harcèlement de rue et les violences : formation des professionnels du secteur psycho-médico-social et du secteur policier et judiciaire, renforcement des services d’aides proposés aux victimes de violences : ceux-ci sont encore trop souvent insuffisants et sous-subsidiés et une meilleure information des victimes de violences sur leurs droits et sur les ressources à leur disposition.

Femmes de la Voix des Sans-Papiers de Liège

Les femmes sans-papiers sont parmi les plus vulnérables. Elles subissent différents types de violence dues à leur statut :

  • Violence institutionnelle : liée à la demande de séjour mais aussi difficulté d’accès à des formations
  • Violence liée au travail : exploitation, violences verbales et physiques
  • Violences conjugales et impossibilité de porter plainte à cause du risque de se faire connaître de la police et de risquer l’enfermement ou l’expulsion
  • Abus des bailleurs et hébergeurs lorsqu’elles cherchent un logement
  • Manque d’intimité et de droit à la vie privée dans des logements précaires

Bureau des femmes de la FGTB et promotion et culture

Féminicide

« Le féminicide, ou femicide en anglais, est un mot-valise constitué des termes female (ou « féminin ») et « homicide », sur le même modèle que « parricide » ou « infanticide ». Il a été popularisé par deux féministes, Jill Radford et Diana Russell, qui ont publié en 1992 le livre Femicide, The Politics of Woman Killing (en français : « L’Aspect politique du meurtre des femmes »).

Fréquemment utilisé en Amérique latine et repris par des instances internationales, comme l’Organisation des Nations unies (ONU) ou l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’est entré dans le dictionnaire Le Petit Robert français qu’en 2015.

Il s’agit du meurtre de femmes ou de jeunes filles lié au fait qu’elles sont des femmes. Le caractère genré du motif doit être présent. », Le Monde, 2 février 2018

Ce terme n’a pas d’existence juridique dans de nombreux pays.

En Belgique, 22 recensés en 2021. Il existe un projet pour les recenser officiellement.

Taxe rose

La taxe rose, en anglais pink tax ou woman tax, est un terme utilisé généralement pour dénoncer le fait que des produits ou services destinés spécifiquement aux femmes soient vendus plus chers que les produits équivalents destinés aux hommes.

Pubs sexistes

Basées sur des différences injustifiées entre femmes et hommes, mettant en avant sans raison logique le corps dénudé de la femme ou pointant des caractéristiques attribuées à la femme sur base de stéréotypes. Cela induit un manque de respect ou une dévalorisation et contribue au maintien des stéréotypes de genre dans le grand public.

Synergie Wallonie pour l’Égalité entre les Femmes et les Hommes

Ce qu’on ne veut plus :

  • Que les femmes meurent sous les coups d’un homme

Quelle que soit la raison, quel que soit le contexte, rien ne justifie qu’une femme ne meure sous les coups d’un homme.

  • Mariages forcés
  • Crimes d’honneurs